Couteau De Survie TOPS Tom Brown Tracker T2 – Test et Fiche Technique
En écrivant cet article, je pense prendre un risque, car je sais que beaucoup d’entre vous ne seront pas d’accord avec ce que j’ai à dire sur le couteau de survie TOPS Tom Brown Tracker T2.
Alors avant de m’envoyer des messages, permettez-moi au moins de commencer cet article par une petite présentation de moi-même, qui j’espère vous donnera une idée d’où je viens et de ma vie de survivalist.
Cliquez sur la photo ci-dessous pour plus d’information sur le couteau de survie TOPS Tom Brown T2
Pour commencer, je suis issue d’une famille de chasseur et d’aventurier. J’ai appris à dépecer dès l’âge de six ans avec mon père qui était très exigeant sur la propreté de cet exercice.
Nous partions en forêt quasiment tous les week-ends avec pour but de nous promener, découvrir mais aussi pour que j’apprenne à survivre.
Je dois le dire, je n’étais pas toujours enchanté de partir, mais au plus je grandissais et au plus jamais le grand air et les balades dans des milieux assez difficiles d’accès.
Mon père adoré la chasse et les couteaux. Il en avait une bonne cinquantaine et il m’a appris ce qu’il pensait être un bon couteau de survie et un mauvais.
Il m’a apprit à pêcher, dépecer, allumer un feu, construire un abri, et ce avec un couteau de survie. Depuis, je suis fasciné par les couteaux et la coutellerie, qui sont devenus indispensable et un mode de vie pour moi.
Un jour, j’ai donc décidé de passer à la vitesse supérieur. J’ai étudié au moins une centaine de modèles de couteaux différents.
Cet apprentissage m’a conduit à des conclusions assez mitigé sur ce qu’est un couteau de survie avec ce à quoi il doit et ne doit pas ressembler et comment il se doit être.
En conséquence de cause, je dois dire que quand je vois le couteau de survie TOPS Tom Brown Tracker T2, et ce en tout honnêteté, je ne suis pas le moins du monde impressionné! Désolé pour les amoureux de ce couteau, mais je dois dire ce que je pense (ou plutôt écrire ce que je pense).
Malheureusement, je suis aussi pleinement conscient de l’ampleur de cette déclaration car je suis également conscient que le TOPS Tom Brown Tracker T2 a été spécialement conçue pour être un couteau de survie.
Je suis aussi conscient que ce couteau a été conçu par le célèbre Tom Brown Jr., qui est un expert survivaliste et le Tracker a été utilisé pour former plusieurs milliers d’apprentis survivalistes et un nombre incalculable d’agents ‘spéciaux’ d’agences Gouvernementales (surtout aux USA).
Pour me convaincre que j’avais tort, je me suis rendu sur le site Web du fabriquant TOPS et plus précisément sur la page du Tom Brown Tracker T2.
J’ai visionné la vidéo du Tracker T2 qui y est diffusé. A mon avis, et ce même après visionnage de la vidéo, je ne voudrais sincèrement pas avoir à dépendre de ce couteau en tant que mon seul outil de survie.
D’autre part, je crois que c’est un couteau de bonne qualité et je conçois que le concepteur a mis beaucoup de temps pour sa conception.
Malheureusement, l’opinion du concepteur diffère de mon opinion de ce qu’est un couteau de survie et ce à quoi il devrait essentiellement ressembler. Il diffère aussi du point de vue de son fonctionnement.
Donc, je ne peux tout simplement pas me résoudre à donner à ce couteau un avis positif.
Toutefois, s’il vous plaît n’hésitez pas à être en désaccord avec tout ce que j’ai à dire sur ce couteau car je suis bien conscient que nos expériences et opinions diffèrent (et ce comme il se doit).
Pour commencer, puisque ce couteau a une longueur totale de 24,13cm avec une lame de type semelle plate de 8,89cm, lame de 2,5 d’épaisseur forger dans de l’acier 1095 en haute teneur en carbone, je pense qu’il est assez grand et assez lourd pour fonctionner comme un couteau de survie.
Cependant, l’une des raisons pour lesquelles je n’aime pas ce couteau à des fins de survivaliste, c’est que le bord droit de la lame (le côté bas de la lame proche du manche – straight edge for carving) est tout simplement trop court pour en faire un outil de survie efficace, faisant seulement 6cm.
La raison pour laquelle je dis cela est que, quand je sculpte une pointe sur un pieu qui fera partie d’un mécanisme de déclenchement pour un piège à ressort, je sculpte le bois avec le bord droit de la lame (straight edge – bord droit) pointant vers le bas. Plus précisément, et ce sur le Tracker 2, c’est la partie coupante qui est proche du manche (voir photo ci-dessous).
Je fais alors des balayages du haut vers le bas en appuyant sur le couteau dans le sens de la descente pour permettre à la lame de glisser dans le bois et d’enlever l’excédent du bois. J’obtiens donc à la fin de cet exercice un pieu bien pointu.
Cependant, le concept du Tracker T2 oblige l’utilisateur à maintenir le « bord droit de la lame (straight edge) » perpendiculaire à la surface à découper. Ce concept ne fait qu’augmenter la quantité de travail nécessaire pour enlever la matière.
Donc vous perdez du temps et de l’énergie (que vous avez besoin dans un milieu hostile).
Cliquez sur la photo ci-dessous pour plus d’information sur le couteau de survie TOPS Tom Brown T2
En outre, la partie hachette de la lame de 8,89cm (le bord courbé de la lame) a un angle qui est beaucoup trop raide pour être particulièrement efficace en tant qu’outil de découpage.
Mon expérience de couteaux de survie me dicte de dire que quand je coupe un arbre (en l’occurrence un petit arbre, arbuste ou toute autre substance), je recule ma prise en main sur le manche (voir photo ci-dessous) et je fais des va et vient rapide pour trancher cet arbuste.
Toutefois, le concept de ce couteau nous force à couper l’arbuste avec la partie qui joint le bord droit de la lame au bord courbé de celle-ci. Il est clair pour nous tous que si nous utilisons cette partie là pour couper l’arbuste, alors nos efforts n’en seront que diminué, donc un mauvais design du couteau.
Enfin, si vous voulez fendre une buche, vous vous devrez d’utiliser le bord droit de la lame. Alors, si la buche a un diamètre plus important que la longueur de ce bord, vous ne pourrez pas la fendre.
Ensuite vous allez bâtonner sur le dessus de la lame (arête dorsale du couteau). Deux possibilités s’offre à vous, vous bâtonnez sur la partie dentelée de l’arête ou sur la partie courbée.
Si vous bâtonnez sur la partie dentelée, alors elle s’abîmera et l’arête dentelée ne servira plus à rien. Si vous bâtonnez sur la partie courbée, alors que se passera-t-il ?
Une fois que la zone courbée est entièrement rentrée dans le bois, alors vous ne pourrez plus l’atteindre et donc vous ne pourrez plus finaliser votre bâtonnage.
En outre, que si l’arête dorsale de la lame avait été droite, vous aurez tout simplement pu continuer à taper et finaliser le bâtonnage. C’est encore une raison pour laquelle je n’apprécie pas ce couteau pour une utilisation de survivalist.
D’un côté plus positif, le manche est fabriqué en Micarta gris. Il est très ergonomique et suffisamment long pour une bonne prise en main du couteau, bien que certains puissent se plaindre (moi inclus!) qu’il est un peu court pour le hachage.
De plus, le Micarta est extrêmement dur et solide et est imperméable à l’humidité et aux variations de température. Normalement, il ne rayera pas, ou se fissurera point même avec une utilisation régulière et par conséquent, le manche durera aussi longtemps que la lame.
En conclusion, je pense que le couteau de survie TOPS Tom Brown Tracker T2 a un design très intéressant.
C’est un couteau conçu par un célèbre et, évidemment très expérimenté survivalist.
Mais, je ne suis pas de l’avis du créateur que ce couteau est approprié pour être qualifié de couteau de survie (voir les raisons que j’ai évoquées ci-dessus).
Ainsi, il me semble que ce couteau servirait mieux comme un couteau de chasse au lieu d’être un couteau dédié au survavilisme!
Cliquez sur le lien pour notre guide de couteaux de survie. Le Couteau De Survie TOPS Tom Brown Tracker T2 n’y sera pas mais vous trouverez toute une panoplie d’autres couteaux de survie aussi bon, si ce n’est que plus appropriés!